Musique

Quark (1997-2010)

quark_echo"C’est un groupe au nom qui claque, au son qui tacle. Un trio un poil infernal, de choc, oui. Un peu chic, mais pas trop. Avec une voix de fille qui chante ou parle de choses qu’elle a écrites et à dire. Un drôle de bec qui ne manie pas les mots que pour la forme, mais les maîtrise avec tact et urgence, comme pour mieux en extraire, au scalpel parfois, la substance poétique. Avec un premier garçon aux guitares, un compagnon de route comme Kerouac, Jack, aurait aimé en avoir. Qui collectionne les instruments vintage, les pédales d’effets très spéciaux et les références rock. Et puis un autre, ingénieur du son, mixeur, batteur, basé à New York, dont Marc Ribot ou Depeche Mode n’ont pas eu à se plaindre des services, et qui bidouille. Les chansons. Les triture sans trop les polir. Les rend catchy, les fait groover.

“Echo”, l’air de presque rien, est déjà le quatrième album d’electro-pop de ces trois compères qui depuis une petite décennie sévissent dans l’ombre, là où ceux qui n’en pensent pas moins attendent leur heure. Pas embusqués, mais pas du genre à se laisser prendre dans les phares non plus. Malgré leur bonne volonté affichée, les mots peinent à décrire leur pop insolemment personnelle, chromée aux entournures comme un vibrato de Jaguar et dont les influences ne sont que prétextes à rebondir. A faire résonner la carlingue. Il y a du Velvet Underground, du Jane’s Addiction, du Syd Barrett, presque toute la new wave américaine, et un paquet de trucs piqués à la musique électronique dans Quark, mais mettre le doigt dessus revient à essayer d’attraper des anguilles électriques qui se seraient aventurées, pour rigoler, au pied bouillonnant des chutes du Niagara. Leurs mélodies accrocheuses, leurs arpèges de guitare à base de cordes tressées, et leurs beats malins appartiennent à ces trois-là. Et à personne d’autre.

Loin des modes, loin de tout, déconnectés en apparence, mais bien en phase avec leur propre réalité, les Quark sont capables de sonner indus comme une rumeur de ville (dans “L’autre Jour” qui clôt l’album), d’être politiquement incorrects au point de vanter le bonheur des couples qui s’aiment (“Deux”), ou d’avancer masqués afin d’y voir plus clair (“Plus jamais”). Dans “Un être parfait”, la fille, remontée comme Jeanne D’Arc, montre aux deux garçons de quel bois elle est capable de se chauffer, et eux, pas fous, se contentent de tisser une toile sous les voix qu’ils entendent. Sèche comme un coup de guitare acoustique, “Je t’attends” est une chanson pop comme les Français rament d’habitude pour en écrire, faussement évidente avec un refrain à décoller le papier peint des certitudes à motifs géométriques. “L’univers dans tes deux mains” est un de ces morceaux “pour danser intelligemment”, comme dit Neil Tennant, et “Cet été” ou “En forêt d’Othe” vont jusqu’à rappeler le Pink Floyd des mutations diagonales. Une autre preuve que ces gens, décidément, n’ont peur de rien. Alors que “Suzanne” envoûte à mort, “Valentine et Valentin” et “Ouka” fricotent avec aisance sur le dos d’harmonies quasi scélérates qui pourraient illuminer la nuit polaire et l’éteindre en partant. Quant à “Voodoo J”, qui ouvre les débats en brinquebalant comme un Combi Volkswagen entre deux dates de tournée, il swingue comme ce n’est plus que rarement permis aujourd’hui.
Comme Londres dans les 60’s ? Non, comme un Swinging New York ou un Swinging Paris, que Quark, il faut le hurler sur les toits avant l’arrivée de la police, est en train d’inventer. Sous nos yeux, et entre nos deux oreilles."

Jérôme Soligny (Le Havre – 09/10)

Serge
Serge
Serge
Serge
Le groupe Quark
Le groupe Quark
Le groupe Quark

QUARK was founded in 1997 by Qfuzz, StereoQ and Qvoice. StereoQ, AKA François Lardeau, sound engineer/musician/producer (Marc Ribot, Depeche Mode) lives in Brooklyn. Qfuzz, AKA Eric Tong Cuong, plays guitar and bass. Qvoice brings her lyrics and voice to Quark. She also writes novels under the name of Valérie Tong Cuong. Some influences : Can (StéréoQ), the Stooges, Joy Division, Wire and Pet Sounds (Qfuzz), Serge Gainsbourg (Qvoice).

« Successfully using every new numerical means, Quark invents its own sentimental universe but also invites you to re-visit your own intimate life. Depressing and explosive, Quark’s music is a strange one, sounding like a delicate fragrance and it might very well become the new standard in French electro-rock ».

Crash

portrait_quarkqvoice1 Quark's eponymous first album came out at the end of 1999. It was welcomed with rave reviews in France and Spain, where it was cited as one of the best albums of the year (El Païs).

Quark came back in 2001 with Manga, an album that radically reworked five tracks from the first LP, plus four new tracks and their first videoclip. New songs mixed some pure punk drum’n bass and hip hop. The song « Je t’ai oublié » was selected by Larry Clark for the soundtrack of his movie « Bully ». Manga showed a more extraverted Quark, setting a new landmark for the Brooklyn-Paris based outfit, as a capital prelude to the following album.
Once again, the album was welcomed as a « parade against the drive of orthodoxy » and as « the birth of an important band ».

February 2003 saw the release of Sombre Extase (Gloomy Extasy), Quark’s third album, recorded in Brooklyn. « Sombre Extase » is Quark’s dark rock’n roll record.

Remixes were produced during the following months : "Morte Nuit" remixed by DJ CHLOE & "Les âmes passent" remixed by Frederic Sanchez came out on vynil "Acoustiques Parallèles" remixed by Swayzak was finally released on Swayzak "Route de la Slack" record.

"a beautiful voyage to the unknown, disembodied White Light White Heat"

***Rolling Stone,

"smokey groove, broke charming naive electro garage pop" Les Inrocks,
"Frenchy but Chic"

****Rock & Folk.

Les albums

- ECHO novembre 2010

- ECHO novembre 2010

- Remixes 2003, Vynil

- Remixes 2003, Vynil

- Sombre Extase 2003

- Sombre Extase 2003

- Manga 2001

- Manga 2001

- Quark 1999

- Quark 1999